▌Love me or love me not : ▌Age : 28 ans ▌Occupation : Actuellement au chomage. ▌Statut : Célibataire▌Date d'arrivée : 11/01/2013 ▌Messages : 68 ▌Points : 78 ▌Célébrité : Claire Holt ▌Crédits : witness
Sujet: Please, forgive me l- Caelan Ven 18 Jan 2013 - 21:03
Les larmes coulent sur mes joues. Que m’arrive-t-il ? Pourquoi je me retrouve dans une chambre délabrée d’un hôtel miteux dans la périphérie de Sidney ? Qu’est-il advenu de mon bel appartement. Je pense que la première personne qui pourra me dire ce qu’il m’arrive est Caelan. J’ai trop peur d’aller voir « mes parents » et qu’ils me prennent pour une folle. Ainsi je prends le sac qui traine, le liquide et paye l’hôtel. Je ne sais pas où je vais dormir mais je ne reste pas une nuit de plus ici. Je suis sure que Caelan m’acceptera pour une nuit ou deux. Il peut bien le faire après tout, je suis tout de même une de ses plus proches amies. Je descends les marches et part à pied vers la ville. Il faut absolument que je me trouve un taxi. Après quelques minutes à errer, je vois la silhouette de la voiture se profiler au loin, s’ensuit un moulinet de bras pour lui signaler que oui je suis intéressée. Il s’arrête à mon niveau, j’ouvre la portière et lance un rapide :
« Oxford Street s’il vous plait »
Il acquiesce et nous filons. J’arrive en peu de temps sur place, la circulation est dense, nous sommes en plein milieu de matinée, la moitié des habitants travaillent et le reste dort surement encore, suite à une dure soirée. Une fois payé, il repart de suite. Je suis seule. Armée de mon sac, je pars à l’assaut. C’est d’un pas décidé et rapide que j’avance, je veux juste arriver chez lui et me blottir contre lui, qu’il me rassure, m’explique… Je ne sais pas ce que je dois penser. Je ne sais pas où je suis, qui je suis désormais. Je ne me souviens de rien, ce n’est pas normal, 5 ans ça ne disparait pas comme ça. Ce qui m’inquiète surtout c’est ces cicatrices, les messages. J’ai la désagréable impression que tout ne tourne pas rond, seulement je ne vois pas comment me dépêtrer de choses dont je n’ai aucun souvenir. Je vois une cabine téléphonique. J’ouvre et tente le numéro de Caelan, celui dont je me souviens. La probabilité qu’il est le même est quasi nulle mais qui sait peut être que la chance va tourner. « Ce numéro n’est plus attribué. » Ah non, la chance n’est pas de mon côté ! Je ressors, frustrée, énervée. Reste à tenter si l’adresse est toujours la même. Je ne sais pas quoi faire mais je ne peux pas rester les bras ballants. Je vais donc tenter cette adresse. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mon dernier souvenir c’est cette nuit du cyclone. Lorsqu’il était venu sonner à ma porte, que j’avais vu dans ses yeux, la tristesse, le désarroi, le malheur. Je n’avais pas su trouver les mots, je l’avais juste prit dans mes bras, comme pour lui signifier que j’étais là, contre vents et marées et que rien ne le détruirait plus. Qu’avait-il pu arriver ? Je me souviens de notre recherche qui avait duré une bonne partie de la nuit, puis ce trou noir. J’ai pris 5 ans, des rides, du poids, ma peau est recouverte de cicatrices, mes souvenirs se sont évaporés, je ne sais plus qui je suis. J’ai tellement besoin d’aide. Encore une fois mon salut est Caelan. J’arrive devant un bel immeuble qui dans mes souvenirs était le lieu de résidence de celui-ci. Je n’ai pas le code pour monter mais c’est à cet instant qu’un inconnu descend et m’ouvre la porte. Je me faufile à l’intérieur. Je trouve son nom sur la boite au lettre et monte quatre à quatre les marches de ce bâtiment. Il me faut atteindre le haut pour arriver devant sa porte. Je suis devant, plantée. Assaillie de doutes. Soudain tout me semble absurde, comme si je n’avais rien à faire ici mais pourtant une autre partie de ma tête me crie qu’il n’y a qu’ici que je peux être. Je me demande quel effet aura sur lui mon retour, je me demande depuis combien de temps nous ne nous sommes pas vus ou parlés, surement pas plus d’une semaine, au moins une conversation de deux heures au téléphone. Je suis certaine qu’il sera ravi et pourtant. Vous savez cette intuition qui vous tiraille le ventre, qui vous empêche. Je veux sonner, la sonnette n’est qu’à quelques centimètres mais un sentiment de culpabilité me taraude.
Quelle idée, j’efface cette idée de ma tête en imaginant son sourire quand il me verra devant lui, débarquer sans prévenir, comme d’habitude. Arriver alors qu’il avait prévu de sortir et réussir à le faire rester sur place. Mes doigts appuient alors sur la sonnette. J’entends le bruit résonner dans tout son appartement. Un frisson me parcoure l’échine, je ne sais plus si je dois tourner les talons ou afficher un sourire sur mon visage en fixant droit dans les yeux mon interlocuteur. Je décide de rester, me redressant et soufflant profondément, allez courage Emily, ça va passer. 5 ans entre lui et toi ce n’est rien. Il a surement avancé, il a toujours été doué pour être sérieux et s’amuser en même temps, il était déjà fiancé que toi tu n’avais pas ton propre chez toi, ton propre travail. Ça ne m’étonnerait même pas qu’il ait des enfants.
Je suis coupée nette, je perds le fil de mes pensées quand soudain la porte s’ouvre. Mon cœur s’emballe alors, je sens mon pouls battre de plus en plus fort. Mes jambes ne semblent plus pouvoir me soutenir. Mes muscles se serrent, je sens ma respiration s’accélérer.
Caelan D. Connolly
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▌Love me or love me not : ▌Age : Vingt-neuf ans ▌Occupation : Pédiatre ▌Statut : Célibataire endurci▌Date d'arrivée : 18/11/2012 ▌Messages : 155 ▌Points : 266 ▌Célébrité : Joseph Morgan ▌Double compte : Nope ▌Crédits : Babine (avatar), tumblr (gifs), pepperland (sign)
Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan Sam 19 Jan 2013 - 14:06
La nuit avait été courte. Ou trop longue, selon les points de vue … Caelan préférait souvent travailler de nuit, l’ambiance était moins tendue à l’hôpital, et il y avait moins de va-et-vient. Cela ne le dérangeait pas de dormir la journée, quand le monde bourdonnait autour de lui, il pouvait rester seul et fournir une excuse parfaite à ceux qui voulaient le faire sortir de son appartement. Mais même si c’était son horaire de travail favori, la nuit n’était jamais de tout repos, et cette nuit-ci avait été particulièrement éprouvante. Il avait du soigner le nourrisson d’une femme qui avait la même façon de parler que Roxanne, le même caractère également … Mais son visage lui avait fait penser à celui d’Emily. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, plus les années passaient, plus le souvenir des deux femmes de sa vie s’effaçaient, se mêlaient, et ressurgissaient aux moments où il l’attendait le moins. Il les croyait mortes, toutes les deux. Pour l’une, il en avait la certitude, ayant du reconnaître le cadavre juste après son meurtre. Pour la seconde, rien n’était moins sûr, mais il ne pouvait pas expliquer autrement sa disparition, et commençait à se faire une raison … Mais cette femme, qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, avait remué en lui une douleur enfouie, et les heures passées avec elle étaient devenues un vrai calvaire. Bien qu’il adorait son job, il avait détesté cette nuit, et n’avait eu qu’une seule hâte : pouvoir rentrer chez lui et dormir sans plus penser à rien. Finalement, les choses s’étaient mal passées et il était rentré plus tard que prévu, alors que le soleil commençait déjà à pointer sur l’horizon, et il s’était jeté sur son lit sans aucune autre forme de procès, tentant de chasser de son esprit la femme dont il avait soigné l’enfant, ainsi que Roxanne et Emily. Mais il ne pouvait pas oublier, et il se prépara à une nuit bien désagréable à présent qu’elles étaient revenues le hanter …
Il dormit mal, effectivement. Se réveillant régulièrement, en sueur, sans réussir à se souvenir de son rêve, mais l’estomac retourné et le cœur battant, pour replonger dans un sommeil tout aussi agité. C’est la sonnette de sa porte d’entrée qui le réveilla définitivement, de très mauvaise humeur. Il jeta un regard à son réveil, décida qu’il était inconvenant de sonner chez les gens à cette heure-ci, et enfouit son visage dans on oreiller. Il voulait dormir, était-ce trop demander ? Il laissa passer quelques secondes, puis repoussa finalement les draps en grommelant. Il n’avait envie de voir personne, mais si ce n’était qu’une voisine qui avait besoin de sucre, elle serait déjà repartie en pensant qu’il n’était pas là, et il ne serait pas forcé de faire la conversation. Si c’était plus important, la personne qui l’attendait derrière la porte allait devoir faire preuve d’un peu de patience, pour mériter de le voir. A moitié à tâtons il attrapa un t-shirt et un short, qu’il enfila au radar, et se passa vivement les mains sur le visage pour essayer de se réveiller – sans grand succès. Finalement, il se dirigea vers l’entrée de son appartement, et ouvrit la porte. Devant lui se tenait une femme blonde, qu’il mit quelques secondes avant de reconnaître. Il la fixa sans réagir, comme si elle était une apparition sortie de nulle part. Mais c’était ce qu’elle était finalement, une apparition et rien de plus … Après un temps de réaction, il ferma fortement les yeux, mais elle était toujours là quand il les rouvrit, semblant bien vivante, bien réelle. Trop réelle même, car elle ravivait cette sensation douloureuse qu’il avait déjà vécue tant de fois, et qu’il avait essayé de combattre cette nuit. Elle avait pris quelques années, son visage était plus creusé, son regard avait un petit quelque chose de différent qu’il n’aurait pas su déterminer, mais c’était bien Elle. Ni une illusion, ni un fantasme de son esprit fatigué qui la dépeignait sur n’importe quelle inconnue qu’il croisait dans la rue. Prenant lentement conscience de cette vérité, il serra les poings, son expression se fit plus dure … Et il claqua violemment la porte au nez d’Emily. Il posa son front contre le bois de la porte, ferma les yeux, mais le visage qu’il venait de voir y était imprimé, et n’en ressortirait plus désormais. Il n’avait pas envie de la revoir, il voulait qu’elle disparaisse avec autant de ferveur que cette nuit, quand il croyait encore qu’elle était morte et que plus jamais il ne pourrait la regarder dans les yeux. Maintenant qu’il en avait la possibilité, il ne voulait plus la voir. « Dégage d’ici, tu n’as rien à faire sur mon pallier. » Lança-t-il à Emily à travers la porte, tout en sachant que ce n’était pas avec ça qu’elle allait réellement s’en aller. Mais il voulait que les choses soient claires pour elle : il ne voulait pas lui parler. Et cette porte allait rester fermée, même s’il devait rameuter tous les voisins en lui gueulant qu’elle s’en aille. Mais elle n’avait pas le droit de se tenir ici, et il fallait que ce soit clair pour elle : après quatre ans d’absence, elle pouvait aller au diable, il n’était plus celui qui lui pardonnait tous ses écarts. Il donna soudain un coup de poing dans la porte et serra les dents pour ne pas laisser échapper un rugissement furieux. Que faisait-elle ici ??
Emily S. Hiddincks
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Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan Lun 21 Jan 2013 - 22:34
Il ouvrit la porte, un sourire énorme de bonheur pur et simple se dessina sur mon visage. Puis sans que j’ai le temps de comprendre il claqua la porte à la volée. Sa tête restait encrée dans mon esprit, comme indélébile. Il semblait avoir prit une dizaine d’année, décimé par la tristesse que reflétait son visage. Je n’en revenais pas. Il avait perdu la lueur d’espoir qui luisait dans ses yeux chaque jour. Ce n’était plus mon Caelan. Il ressemblait à un étranger. J’étais abasourdie. Les bras ballants sur son palier, le regard fixé contre la porte. Puis je réagissais enfin au son de sa voix qui brisa le silence, étouffé à travers la porte mais que j’entendais distinctement. « Dégage d’ici, tu n’as rien à faire sur mon pallier. » Alors là si je m’étais attendu à une telle réaction j’aurais surement réfléchi à deux fois avant de venir. Ce ton glacial, comme si ma présence ne lui faisait rien, voire pire, si ma présence était loin de le réjouir. Un milliard d’idées me passaient dans la tête au même moment. Devais-je partir et attendre qu’il soit calmé ? Pourquoi était-il dans cet état ? Etait-ce de ma faute ? Surement au vu de sa réaction lorsqu’il m’a reconnue. J’hésitais sans trop savoir que dire. Puis une idée me traversa, c’était surement une de ses blagues idiotes et légèrement cruelle juste pour me faire criser ! Ahah il m’avait bien eu ce saligaud ! D’une voix exaspérée et en levant les yeux au ciel je lui répondais : « - Très drôle Caelan ! Maintenant tu me laisses rentrer je ne compte pas dormir sur ton palier, je n’ai aucune envie de rire. »
J’entendis son poing frapper de l’autre côté la porte. Alors là si je m’y attendais. Je n’avais jamais considéré qu’il pouvait être violent, à vrai dire c’est la première fois que je surprenais une attitude de ce type, il avait toujours été d’un calme olympien à mes côtés. Je restais pantoise, complétement déstabilisée, avec mon réveil de ce matin, c’en était trop, je m’effondrais sur son pallier, repliant mes jambes contre moi comme pour me protéger face à cette succession d’évènements inexplicables. Une larme dévala ma joue sans que je puisse la stopper, puis une autre, ainsi que des dizaines qui ne tardèrent pas à suivre. Je détestais Caelan à cet instant, de me rejeter alors que j’avais plus que jamais besoin de lui et que je n’avais personne d’autre vers qui me tourner ! La colère emporta sur le chagrin, je me relevais en titubant et tambourinais contre sa porte. Je criais pour qu’il m’entende peu importe la pièce dans laquelle il se trouvait. « - Caelan, tu m’ouvres, j’ai besoin de toi, alors tu ouvres, de suite, je t’en supplie ! »
Les larmes continuaient de couler, je n’arrivais plus à distinguer si c’était des larmes de colère ou de peine mais elles étaient bien présentes. Je ne savais plus que dire. Je fermais les yeux pour réussir à me souvenir. C’était le vide, le vide total. Je ne me souvenais de rien mais pourtant une question me tourmentait, lui avais-je fais du mal ? Je ne m’en croyais pas capable, je voulais croire que ce n’était pas de ma faute, je voulais croire que non jamais je ne serais une mauvaise amie avec lui alors que lui avait toujours été le plus fidèle et parfait des amis. Je ne voulais pas croire que j’en étais capable, capable de blesser la seule personne qui comptait, à mes yeux. Ce n’était pas moi et pourtant, j’en venais à me demander qui j’étais. Je n’étais plus la même, mais je ne me souvenais pas de qui j’étais, je me souvenais de moi 5 ans plus tôt, mais j’avais forcement changé. Etait-ce possible que je puisse devenir si horrible que Caelan ne veuille plus me parler, cette idée sonnait tellement faux dans ma tête, et pourtant, c’était peur être la vérité. Ce qui me terrifiait. Je ne pouvais croire que 5 ans auraient eu raison de notre amitié. Il avait forcément encore des sentiments, de la sympathie, un reste de confiance. Je ne pouvais pas croire que tout était de ma faute, étais-je capable de le blesser à tel point qu’il me claque la porte au nez en me disant de partir, de quitter les lieux ? Je ne pouvais croire que j’en étais capable. C’était tout simplement impossible. J’avais certes des défauts, mais depuis le début j’avais toujours tout fait pout qu’il puisse être fier de m’avoir dans ses amis, il était la personne la plus importante de mon existence. Savoir que cette personne que je chérissais de tout mon être était sans doute énervé, triste déçu par moi m’était trop dure à supporter. Je continuais de tambouriner plus fort, espérant que mes coups finiraient par le pousser à m’ouvrir, même pour me jeter de force dehors. Je pourrais au moins voir son visage. C’était déjà suffisant pour moi. Il ne pouvait pas être insensible, il était fier et comme tout le monde supportait mal de montrer ses faiblesses mais ce n’était que moi, nous avions tout vécus tous les deux, ça n’avait aucune importance. Je voulais juste le voir, lui parler. Pourquoi était-il furieux ? Peu importe qui venait, je ne partirais pas, trop aveuglée par ma détresse que lui seul pouvait calmer. J’avais besoin de lui à mes côtés, et telle une enfant capricieuse, je ne bougerai pas sans avoir été contentée. C’était puéril, mais j’en avais tant besoin, personne ne me comprenait aussi bien que lui. Je savais que seul lui serait susceptible de me croire, j’avais besoin de parler à un ami, pas à un médecin qui m’enverrait en hôpital psychiatrique, bien que cela devenait une option, au moins j’aurais un endroit où dormir, je serais nourrie, blanchie. Je ne pouvais croire qu’il me laisserait dans le pétrin, je m’attendais à le voir ouvrir la porte, le sourire aux lèvres, et m’expliquer espièglement que c’était une blague, de mauvais gout, mais une blague tout de même. J’attendais de voir son visage, ses yeux pétillants, son air farceur. Pourtant la poignée ne tournait pas. Alors je tapais plus fort, toujours plus fort.
Caelan D. Connolly
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Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan Ven 25 Jan 2013 - 20:30
C’était un cauchemar. Il n’y avait pas d’autre explication. Il ne s’était pas vraiment réveillé, il était simplement dans un de ces atroces songes où tout semble bien réel, où les espoirs trop longtemps imaginés finissent par prendre vie. Voilà pourquoi Emily était devant lui, parce qu’il avait souhaité que cette scène se réalise pendant des années, et il avait fini par en faire une illusion plus vraie que nature. Il avait déjà fait ce genre de rêve, il savait très bien dans quel état il serait quand il se réveillerait. Quand il réaliserait qu’Emily n’avait toujours pas refait surface, qu’elle était sans doute morte comme Roxanne, tuée par dieu sait quel autre malade, mais sans que personne ne daigne retrouver son corps et l’identifier, pour apaiser l’insupportable attente de ses proches. Condamné à se demander pour l’éternité ce qu’il était advenu d’elle. Mais ce n’était pas un simple rêve, et il n’y aurait pas de réveil. C’était la réalité, la triste et simple réalité, celle qui faisait encore plus mal que les cauchemars. Il avait quitté le monde onirique, où les mortes l’avaient accompagné, et il retrouvait le monde véritable … Où une morte se tenait sur son pallier, vivante et toute souriante. Protégé de l’apparition derrière sa porte fermée, Caelan percuta seulement maintenant. Elle lui avait sourit ! Juste avant qu’il ne claque la porte, elle avait eu cet air de joie intense qu’elle avait toujours eu quand ils se revoyaient après quelques temps d’éloignement. Comme si elle était sincèrement heureuse de le voir, et rien de plus. Cela lui fit grincer des dents de plus belle, et il se demanda une énième fois ce qu’elle faisait sur son pallier, débarquant comme une fleur après toutes ces années de silence radio. Mais la curiosité n’était pas aussi forte que la rancœur, et il préférait de loin la sommer de déguerpir plutôt que de ravaler sa fierté et lui rouvrir la porte. Il ne pouvait pas oublier ce qu’elle lui avait fait subir. « Très drôle Caelan ! Maintenant tu me laisses rentrer je ne compte pas dormir sur ton palier, je n’ai aucune envie de rire. » Un rictus nerveux étira ses lèvres. Qu’est-ce qu’elle était en train de s’imaginer ? Qu’il était content de la voir, qu’il faisait ça pour la faire marcher ? « J’ai pas non plus envie de rire, ça tombe bien. Je préfère que tu dormes sur mon paillasson plutôt que te laisser entrer chez moi, c’est plus clair comme ça ? » Lança-t-il d’une voix forte, où il mit toute la colère qu’il était capable d’invoquer, compte tenu du fait qu’il venait tout juste de se réveiller et que le choc de la voir devant lui le bouleversait au point qu’il n’était plus sûr de savoir ce qu’il ressentait encore. Il ne s’était jamais adressé à elle de cette façon, et au fond de lui, celui qu’il avait été du temps de leur amitié s’insurgeait de ce traitement. Mais il savait également qu’elle le méritait amplement, et plus encore. Pas de pitié pour elle, ça non.
Il y eut un silence, et il cru qu’elle était partie – ce qui aurait tout de même été bien surprenant de sa part, elle était plus têtue que ça dans ses souvenirs. Mais il sursauta en entendant soudain tambouriner sur sa porte, et il soupira. Ca aurait été trop beau qu’elle le laisse tranquille ! Mais maintenant qu’il savait qu’elle était vivante, il n’avait besoin de rien de plus. Qu’ils mènent leur vie chacun de leur côté, un point c’est tout ! Dommage qu’elle n’ait pas la même vision des choses … « Caelan, tu m’ouvres, j’ai besoin de toi, alors tu ouvres, de suite, je t’en supplie ! » Il serra les poings une nouvelle fois en entendant cette supplique. Même si quatre ans les avaient séparés, il pouvait dire sans avoir besoin de la voir, rien qu’en entendant sa voix, qu’elle était en train de pleurer. Et il ne put s’empêcher de l’imaginer, tambourinant sur sa porte, les larmes dévalant ses joues. Une vision qui lui aurait amplement suffit pour ouvrir la porte, des années plus tôt … Même quand ils étaient fâchés, il n’avait jamais pu lui faire la tête bien longtemps, et il avait toujours cédé quand il sentait qu’elle avait besoin de lui. Et elle faisait la même chose, bien entendu … Jusqu’à ce qu’elle cesse complètement d répondre à ses appels, qu’il trouve porte close, sans aucune nouvelle. Ils ne s’étaient même pas disputés, ils n’avaient pas eu un mot plus haut que l’autre. Il s’était toujours demandé ce qu’il avait fait pour qu’elle s’en aille sans rien lui dire, mais il n’avait jamais trouvé la moindre explication. C’est principalement pour ça qu’il avait rapidement penché pour une raison plus dramatique, imaginant qu’elle avait du avoir un accident, ou pire encore. Rien d’autre n’aurait pu justifier qu’elle disparaisse avec autant de brusquerie … Alors qu’il avait tant besoin d’elle. « T’es en train de pleurer devant ma porte ? Tu te fous de moi ou quoi ? » Il donna un nouveau coup de poing contre le bois, mais cette fois, il était complètement dirigé vers Emily, comme s’il voulait lui faire prendre conscience du degré d’énervement qu’elle était en train de lui faire prendre. Il n’en revenait pas qu’elle puisse venir sangloter devant chez lui, après qu’elle l’ait royalement ignoré si longtemps. Quelle espèce d’amie pouvait faire ça ?
Il ouvrit soudain la porte, et retrouva Emily exactement telle qu’il l’avait imaginée, en larmes. Comme il l’avait espéré, cette vision ne le perturba pas un instant. Plus maintenant. Au contraire, il sentit enfler la rage en lui, une indignation qu’il attendait de pouvoir faire exploser depuis des années et qu’il avait toujours contenue parce qu’il pensait qu’elle était morte. Et on ne peut pas en vouloir aux morts, n’est-ce pas ? Mais puisqu’elle n’était pas morte, il allait se faire un plaisir d’ouvrir la bonde à ses ressentiments enfouis. « Tu supplies maintenant ? Et tu crois que ça va marcher ? Et mes suppliques à moi, où est-ce que tu les as mises ? Ce n’est pas en revenant aujourd’hui que tu vas arranger les choses, Emily. Ton message était très clair, puisque tu n’as plus rien à faire avec moi, ne reviens pas pleurer à ma porte quand découvres que tu as soudain besoin de moi. » Sans lui laisser le temps de répondre, il claqua à nouveau la porte, le cœur battant. Il se faisait l’impression d’être un lâche, à refuser ainsi d’avoir sa réponse en face, mais il ne pouvait pas faire mieux.
Emily S. Hiddincks
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Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan Sam 26 Jan 2013 - 18:01
« J’ai pas non plus envie de rire, ça tombe bien. Je préfère que tu dormes sur mon paillasson plutôt que te laisser entrer chez moi, c’est plus clair comme ça ? » Je restais muette, accusant le coup sans comprendre. Je sentais mon cœur se serrer et ma bile se rétracter. Je ne savais pas si je devais continuer ou m’arrêter. Je ne comprenais pas comment j’avais pu le blesser. J’avais tant changé en cinq ans ? Ce n’était pas possible, pendant les autres années d’amitié rien de tel n’était arrivé, oh nous avions eu des disputes, mais nous nous réconcilions toujours, autour d’un film, d’une glace, d’un café… Peu importait, nous étions toujours ensemble, un duo de choc que rien ne séparait, seulement cette époque semblait dépassée, révolue. Ma tête me faisait souffrir, je ne me souvenais de rien, à force d’essayer, j’avais l’impression d’avoir frappé ma tête contre un mur une dizaine de fois. Je m’arrêtais, tenant ma tête entre mes mains, recroquevillée, contre la porte de Caelan. Je ne savais plus si je devais rebrousser chemin, mais pour aller où ? Je n’avais nulle part, personne. Alors je restais là, assise, silencieuse, reniflant pitoyablement, les larmes s’étaient arrêter, mon visage était humide, mon maquillage avait coulé. J’étais pitoyable, l’ombre de moi-même. La phrase qu’il venait de me jeter à la figure résonnait sans cesse dans ma tête, ce ton haineux me glaçait. Etait-il arrivé à un point où je n’importais plus ? Je ne pouvais m’y résoudre, je ne pouvais y croire, il ressentait forcément quelque chose. Il fallait qu’il se souvienne, se souvienne de ces années passées où nous étions deux, tout simplement, mais nous ne faisions qu’un. Lorsque je m’étais mis à tambouriner, de mes petits poings, tout en pleurant encore plus il n’avait rien dit, je n’avais pas entendu de surprise mais ce qui m’interpella fut sa réponse : « T’es en train de pleurer devant ma porte ? Tu te fous de moi ou quoi ? » Ce n’était pas de la pitié, de la compassion mais du dédain, il se fichait de ce que je vivais, puisque j’avais dû lui faire vivre pire. D’habitude j’avais toujours été capable d’évaluer les dégâts, savoir comment agir, mais là c’était tellement incompréhensible que je ne savais plus que faire, comment s’excuse de ce qu’on ne se souvient pas avoir fait et surtout quand on ne sait pas ce qu’on a fait ? « Caelan… » Ce ne fut qu’un murmure, il ne l’avait pas entendu, une supplication qui avait pour seul but de m‘aider, de m’inciter à essayer, à continuer. Il frappa la porte, je sursautais et m’éloignais. Je ne me sentais pas en sécurité, Caelan me faisait presque peur, il était si furieux, si aigri. Je ne comprenais pas. Je m’en voulais, je voulais plus que tout au monde comprendre, savoir, m’excuser. Alors que je me levais pour lui répondre il ouvrit la porte, je finissais ma phrase en le regardant droit dans les yeux, furieuse de ne pas savoir, contre moi, seulement contre moi, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je m’en voulais, tellement… « - Caelan je te jure que je ne me fous pas de toi, ouvre moi que je t’explique. »
Une fois en face de lui, je me sentais si fragile, il était là, haineux face à moi, je ne l’avais jamais vu aussi énervé. « Tu supplies maintenant ? Et tu crois que ça va marcher ? Et mes suppliques à moi, où est-ce que tu les as mises ? Ce n’est pas en revenant aujourd’hui que tu vas arranger les choses, Emily. Ton message était très clair, puisque tu n’as plus rien à faire avec moi, ne reviens pas pleurer à ma porte quand découvres que tu as soudain besoin de moi. »
Mon message, ses suppliques ? J’étais tellement perdu que je ne réagissais même plus lorsqu’il se re-barricada derrière sa porte. Sans doute avais-je fais une énorme erreur mais rien ne me revenait, rien ne me reviendrait surement. Je décidais d’arrêter d’essayer, mes souvenirs étaient partis alors tout ce que je pouvais faire c’était m’en créer d’autres. Je voulais que Caelan en fasse partie et pour cette raison je ne partais pas, je n’abandonnerai pas la partie comme à mon habitude, je restais pour me défendre. Je serais les poings, rassemblait mes forces et lui lançais d’une voix ou je ne laissais plus rien percer : «- Dis-moi de quel message tu parles, quelles suppliques ? Caelan, oui j’ai besoin de toi, depuis toujours, alors ouvres moi, laisse-moi une chance de m’expliquer, ne le fais pas pour moi, mais pour notre amitié, ouvres moi, sois un homme, je te promets qu’une fois que tu m’auras écouté, je disparaitrais et tu n’auras plus jamais de nouvelles de moi, fais-moi juste une faveur, je sais que c’est trop t’en demander, mais je veux croire en ta générosité et ta bonté. »
Je restais là, croisant les bras pour me protéger. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état et j’espérais malgré tout qu’il pourrait trouver la force de s’apaiser et de me laisser entrer. Je dois avouer que je n’y croyais pas mais j’espérais le toucher. Au moins avoir le droit à le voir, parce que parler à une porte n’était pas mon hobby favori. Je me tenais là, les pieds ancrés dans le sol, le buste droit, je ne voulais plus qu’il me voit dans cet état pitoyable. Je voulais qu’il voie la femme qu’il y a cinq ans j’aurais voulu qu’il voit maintenant, une femme forte, qui sait ce qu’elle veut, qui ne se laisse pas ébranler. Je voudrais qu’il voit qu’aujourd’hui j’ai grandis, j’ai appris du passé, même si je suis loin d’être sure d’avoir été pendant ces cinq années cette femme-là. Rien n’était perdu je pouvais devenir qui je voulais être maintenant que tout avait été effacé, comme un nouveau départ, qui ne saurait se faire sans Caelan.
Caelan D. Connolly
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Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan Jeu 31 Jan 2013 - 17:53
« Caelan je te jure que je ne me fous pas de toi, ouvre moi que je t’explique. » Une telle phrase, c’était difficile à croire ! Il avait l’impression qu’au contraire, elle était venue là uniquement pour se moquer de lui. C’était elle, qui lui avait tourné le dos si brusquement il y a quatre ans, quand il avait été dévasté par la mort de Roxanne. Elle l’avait laissé complètement seul, alors qu’elle était sa meilleure amie, celle dont il avait besoin. Il n’y avait personne qui ait compté comme elle, tous ses autres amis n’étaient finalement que des relations proches, avec qui il aimait passer du temps, aller au cinéma ou sortir en boîte, mais personne n’avait la place d’Emily, sa confidente, sa petite sœur de cœur. Il lui faisait une confiance aveugle, il savait qu’il pouvait compter sur elle. Elle ne l’avait jamais déçu, pourquoi l’aurait-elle fait justement à ce moment là ? Et pourtant … Pourtant elle était partie, et il avait du faire face à l’horreur seul. Et elle revenait maintenant, tout sourire, comme si de rien n’était ? Elle se mettait à pleurer, comme si cela pouvait effacer son silence ? En espérant qu’il ne voie pas là une moquerie de sa part ! C’était trop. Il avait bien changé depuis cinq ans, et pas en bien. La patience, l’indulgence, tout cela avait disparu de ses traits de caractère, ne ressortant que pour ses petits patients. Les autres êtres humains, à l’image d’Emily, ne lui semblaient plus dignes de confiance. Et surtout, ils ne valaient pas qu’il fasse des efforts. Il n’avait nullement envie d’en faire pour elle, qui s’était bien fichue de lui, et qui espérait qu’il lui ouvrirait les bras sans aucune arrière-pensée. Bien essayé, mais cela ne marchait pas. Effectivement, il lui ouvrit la porte, mais ce fut uniquement pour la refermer dès qu’il eut dit ce qu’il avait à dire.
Ensuite, et bien … Il aurait voulu s’en aller, quitter cette entrée et retourner se coucher, s’enfouir sous ses draps pour ne pas entendre ce qu’elle pouvait avoir à lui dire. Il ne voulait plus rien entendre d’elle, il voulait se montrer lâche, égoïste, la laisser pleurer toute seule jusqu’à ce qu’elle se lasse et qu’elle s’en aille. Et s’il se montra lâche, effectivement, il ne parvint pas à s’écarter, à mettre assez de distance pour être sûr qu’il ne pourrait pas entendre la suite. Une part de lui-même, il devait bien l’avouer, avait très envie d’entendre les arguments qu’elle allait forcément lui présenter. Et l’autre part était passablement énervée par cette faiblesse pour quelqu’un qui ne le méritait pas … Mais il ne bougea pas, les yeux fermés, attendant la suite. Espérant qu’il y aurait une suite, tout en souhaitant fortement qu’elle s’en aille. Complètement déchiré, en somme … « Dis-moi de quel message tu parles, quelles suppliques ? Caelan, oui j’ai besoin de toi, depuis toujours, alors ouvres moi, laisse-moi une chance de m’expliquer, ne le fais pas pour moi, mais pour notre amitié, ouvres moi, sois un homme, je te promets qu’une fois que tu m’auras écouté, je disparaitrais et tu n’auras plus jamais de nouvelles de moi, fais-moi juste une faveur, je sais que c’est trop t’en demander, mais je veux croire en ta générosité et ta bonté. » Il grinça des dents en l’entendant évoquer son côté "mâle" pour le faire flancher – chose qu’il n’apprécia absolument pas – et ricana quand elle parla de qualités qu’il avait depuis longtemps oubliées. Elle le connaissait bien, du moins elle l’avait très bien connu, mais elle avait oublié un léger détail : ils ne s’étaient pas côtoyés depuis quatre ans, et il avait largement eu le temps de devenir un tout autre homme. Mais il y avait bien une chose qui ne changeait pas : il voulait toujours avoir le dernier mot. Et ce fut pour cette principale raison qu’il ouvrit une nouvelle fois la porte. « La générosité et la bonté, tu peux les oublier, Emily. Je n’en ai plus pour personne, et surtout pas pour toi. » Lâcha-t-il d’un ton cassant. « Nous ne sommes plus amis, ça fait quatre foutues années que tu t’en es assuré ! Alors ne viens pas me demander quoi que ce soit, c’est un peu tard maintenant ! Mais explique-moi, je t’en prie ! Je suis curieux de savoir ce qui peut justifier ton comportement ! » Sa voix avait peu à peu pris de l’ampleur, jusqu’à ce qu’il crie presque la dernière phrase. Il croisa les bras sur sa poitrine, fulminant de colère. Pourtant, il ne s’écarta pas d’un pouce, ne fit pas mine de la laisser entrer chez lui. Il voulait cette explication ici, maintenant. Il ne voulait pas d’elle chez lui. « Explique-moi pourquoi tu as cessé de me répondre, et ensuite disparais. J’ai trop longtemps espéré que tu reviennes pour l’accepter aujourd’hui. C’est fini, Emily. Terminé. Tu me donnes ta version de l’histoire, et tu dégages d’ici. »
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Sujet: Re: Please, forgive me l- Caelan
Please, forgive me l- Caelan
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