Constance t’étais si douce, si pure. La bonté incarnée, la fierté de tes parents. Celle à qui on aurait donné le bon dieu sans confession.. Mais c’est finit tout ça. Cette Constance est morte. Ce que t’es devenue ? Une pauvre fille, une débauchée. T’as balancé ta moral en même tant qu’ton anneau de pureté. Ta douceur à laisser place à d’la méchanceté. T’es exécrable, détestable. Tu sors, tu bois, tu baises. Ta vie n’est qu’un gros bordel où tu sèmes chaque jour un peu plus la pagaille. T’es bouffée de l’intérieur, t’es devenue la traînée dont les gens parlaient lorsque tu étais enceinte, alors qu’à l’époque t’étais encore une gamine respectable comparé à c’que t’es devenue. T’es perdue, t’es seule. Mais à qui la faute ? A toi. Et ça te tue, tu ne veux pas y penser, tu ne veux plus. Pourtant tu t’y accroches, à tes souvenirs. Le remord te bouffe, tu t’en veux, tu culpabilises et t’as l’impression d’en crever. T’en crèves.

L'enfant prodige.
Souriante, polie, douce et serviable. Tes parents catholiques jusqu'au bout des ongles avaient parfaitement réussi leurs objectifs. De leurs quatre enfants tu étais très certainement la plus docile. A l'opposé de ton aînée, Casper qui lui n'avait jamais pu accepter cette éducation sévère et stricte... Casper, t'aurais tout fait pour lui, encore plus que pour les autres. D'ailleurs tu n'as jamais pu supporter que tes parents se comportent aussi méchamment avec lui mais tu étais sage et les enfants sages ne se rebellent pas. Enfin, c'est ce qu'on dit.

L'adolescente un peu trop naïve.
« Papa va te tuer.. » tu le supplies du regard, tout cela finira mal et tu le sais mais tu sais aussi que tes paroles ne changeront en rien l'avis de ton grand-frère. « mais non ! il n'en saura rien ! Puis c'est pour ça que j'ai besoin de toi, si tu surveilles les invités ils ne casseront rien et il n'y aura aucun problème. » tu hoches la tête, il t'a convaincue, il te convint toujours de toute façon.

- La musique est forte, tu ne vois plus ton frère. Tu tournes la tête, quelqu’un vient de faire tomber un vase. Rien ne va plus. Stressée tu passes ta main dans tes cheveux. Une voix t’interpelle, tu ne discernes pas les mots que le jeune homme en face de toi tente d’articuler mais tu comprends par son haleine qu’il est totalement ivre. Cette distance t’effraie et tu décides qu’il est temps de partir. Trop tard tu te retrouves plaquée contre un mur ses mains sales collées contre ton corps. Tu tentes de le repousser, t’appels ton frère à l’aide mais personne ne réagit. Tu te débats encore et toujours jusqu’à ce qu’une main vienne s’écraser sur l’épaule de l’autre ivrogne. Cet homme t’apparait comme ton héros, il te dégage des bras de ton agresseur en moins de deux tandis que tu essuies les larmes s’étant échouées sur tes joues. Tu n’oublieras jamais la lueur de ses yeux, cette première fois où tu t’y seras perdue, dans ce regard à la fois triste et mélancolique.

Et tu t'y es accrochée, à ton sauveur. Un peu trop même. T'es finalement tombée amoureuse, alors que lui il était de ceux qui changent de filles tous les soirs. T'étais jalouse, vraiment jalouse mais tu te taisais parce que tu n'avais pas le droit de protester. Et chaque jour tu l'aimais un peu plus. Le fait qu'il se montre gentil avec toi n'aider en rien. T'as finie par laisser tomber tout ce que tes parents t'avaient inculqué sur le sexe et tu t'es offerte sans aucun remords à l'homme que tu aimais. Quelques semaines après cela, ta vie prenait un réel tournant. Enceinte. C'était le verdict d'ce foutu teste et d'ce foutu médecin. T'as vu ton monde s'écrouler. Tes parents voulaient que tu avortes, mais ça c'était au-dessus de tes forces. Tu ne pouvais te résoudre à tuer ton enfant. Alors ils t'ont mis à la porte et c'est Gillian qui t'a recueillit, il a cherché du boulot et il a finalement réussit à subvenir à vos besoins. T'étais heureuse grâce à lui mais tu n'arrivais pas à tourner la page, à oublier ta vie d'avant, à ne plus aller à l'école, à supporter les regards mauvais parce que t'avais seize ans et que t'étais déjà maman. Tu ne pouvais pas, t'étais pas prête c'était trop dur. Alors après l'accouchement, t'as mis les voiles. Tu les as abandonnés, l'homme de ta vie, celui qui t'avait épaulé et ta propre petite fille, tu les as laissés. T'as fermé la porte et t'es parti sans rien dire. T'es retournée, le coeur meurtrit, la gorge nouée et la honte te dévorant le ventre chez tes parents. En ouvrant la porte de ton ancienne maison, c'est une nouvelle Constance qui est née. Tu n'as plus jamais été la même. Tu t'es laissée sombrer dans l'même monde que ton grand-frère, t'es devenue une traînée pour oublier à quel point tu te dégoûter. Tu t'es laissée tomber dans les bras de purs inconnus et t'as fait de cet univers ton nouveau monde.

La jeune femme bouffée par le passé.
Mais t’as jamais pu tirer un trait sur eux ; ton premier amour et ta fille. Tu t’es toujours débrouillée pour avoir de leurs nouvelles, t’aurais pas pu continuer de survivre sans savoir ce qu’ils devenaient. Chaque jour tu ne pouvais t’empêcher de te dire que tu ne la connaîtrais jamais, ta petite Sugar et tout ce qui te consoler c'était les deux trois informations que t'arrivais à avoir grace à vos quelques connaissances en communs, à toi et Ace. Alors quand t’as su qu’ils quittaient New York tu n’as pas supporté et sur un coup de tête tu les as suivis.